Histoire
Ce village tient son nom de l’arbre, mais surtout de son fruit : la châtaigne “Castanha”.
Au cœur de la Montagne Noire audoise, dans un cirque montagneux, Castans déploie ses sept hameaux : Bourdials, Escandelle, Lafargue, Laviale, Quintaine, Raissac, et Thérondels. La Clamoux, (étymologie le Clamous : celui qui crie), une rivière impétueuse, y prend sa source et recueille sept ruisseaux qui nervurent les paysages de forêts de châtaigniers, chênes, hêtres, résineux, de landes de fougères, bruyères et de pelouses de crêtes.
C’est à partir du IXéme siècle que les premiers hameaux sont apparus, construits par des bergers nomades venus faire paître leurs troupeaux et qui se sédentarisèrent auprès des sources précieuses…
Laviale, située à 670 m d’altitude, est aujourd’hui le hameau principal avec la mairie, l’ancien presbytère récemment rénové, son église aux sept cloches, “Notre Dame de l’Assomption restaurée en 1860.
Entre Laviale et Lafargue, fût édifiée dès 1656 la chapelle “Notre Dame de la pitié” dédiée à Saint Roch. Elle sera restaurée en 1858. Une seconde chapelle, dédiée à Saint Martin ,datée du XIIe siècle était située à Escandelle.
Les hameaux de Castans
J’aime décliner les noms des hameaux de Castans comme une litanie : Bourdials, Raissac, Laviale, Lafargue, Escandelle, Quintaine, Thérondels ( Haut et Bas). Que manque-t-il ? Ah oui, Goutine et Perga ruinés. Il faudrait aussi chanter la complainte des lieux-dits, des ponts des rivières et des ruisseaux. Dépouiller les cartulaires, extirper des cadastres la géométrie des biens et la romance des parcelles. Bref, remonter jusqu’aux temps originels.
Jacques Ibanès
“Dans ma maison vous viendrez” Editions “L’An Demain” 2021
Patrimoine
Dans le hameau de Lafargue, un bel ouvrage traverse la Clamoux, ce pont ancien enjambe le cours d’eau qui se faufile entre les blocs de granit. Ce massif schisteux abrite aussi, aux Cloutels, un pont monolithe, étonnant, sous lequel serpente l’eau vive du ruisseau du même nom.
Chaque hameau possède sa fontaine et au travers des siècles, les lavoirs y ont été adjoints. Devant le lavoir-fontaine de Laviale, une croix biface du XVIIe siècle est classée au patrimoine des bâtiments de France. Des murets de pierres sèches retiennent encore des terrasses et paliers anciennement cultivés. Charbonnières, fours à bois, moulins et béals ou « bésals » émaillent ces espaces naturels que l’homme a façonnés.
Vestiges de bergeries, capitelles servant d’abris aux bergers des nombreux troupeaux en pâture, sécadouires ou séchoirs à châtaignes persistent ça et là et rappellent la rudesse des activités passées dans ce paysage boisé aux pentes souvent rudes.
La forêt communale de Castans
La forêt communale de Castans, soumise au régime forestier depuis 1867, recouvre aujourd’hui 483 ha. Les essences principales sont le sapin pectiné , le hêtre, le pin laricio de Corse et l’épicéa , viennent ensuite le chêne sessile, le pin à crochet, le cèdre et le douglas.
A l’origine, la forêt de feuillus essentiellement de chênes, hêtres, châtaigniers était traitée en taillis simple pour le bois de chauffage et l’industrie charbonnière. Les résineux sont issus de plantations réalisées entre les années 1956 et 1985.
La gestion sylvicole, comme le veut le Code Forestier, est réalisée par l’ONF (Office National des Forêts). Les objectifs de l’aménagement forestier, sont définis avec les élus communaux. Les choix de sylviculture sont de prélever les bois par éclaircie. Le peuplement ainsi amélioré est moins exposé aux risques de tempêtes, de sécheresses et au développement de maladies et parasites. De plus, la régénération naturelle est maintenue pour qu’elle puisse prendre le relais lors de la coupe des arbres à maturité.
A Castans, les résineux ont donné jusqu’à maintenant des produits de trituration de bonne qualité. A l’avenir, une proportion plus importante de bois d’œuvre sortira de la Forêt de Castans.
Les choix actuels favorisent la biodiversité puisque le nouveau plan privilégie la mixité des essences et le retour des feuillus pour 70 % des projets de plantations.
Pour garantir une gestion forestière durable, la commune s’est engagée dans la certification PEFC Occitanie et respecte le cahier des charges applicable en France.